Arnold JACCOUD. L’Éclipse du Temps – Éditeur – Les yeux ouverts et les oreilles attentives. Chronique. 2014. 9782954967035
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L’Éclipse du Temps – Éditeur
Arnold JACCOUD
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4ème de couverture
Sonnez, sonnez toujours, clairons de la pensée !
Chacune des personnalités et des institutions qui se sont occupées du dossier, chacune des parties en cause, a adopté une position discordante sur les responsabilités qui ont présidé à la disparition de l’ARAST – Association Régionale d’Accompagnement Social Territorialisé, dès décembre 2009.
La fin de l’ARAST, c’est une histoire de pierre, murailles de pierre, forteresse de pierre, bastion de pierre, minéralité des citadelles imprenable. C’est une histoire de pouvoir, de rigidité et d’immobilisme. Et par extension, elle caractérise également les acteurs de cette saga. C’est leur cœur et leur intelligence qui se pétrifient. La fossilisation croissante de leurs comportements les rend despotiques, injustes et les fait paraître dans une inhumanité qui les condamne.
En face, c’est l’histoire de la liberté de l’esprit, ce vent pacifique qui souffle où il veut, dont “on ne sait ni d’où il vient, ni où il va”… C’est l’histoire de l’incertitude des gens sans importance particulière, légers, vulnérables. L’histoire de leurs appels stériles, de leur fragilité numérique, de leurs rengaines aléatoires appelant à la justice.… Et paradoxalement de leur détermination, de leur résolution, de leur foi.
Jeux d’acteurs. Stratégies d’acteurs. Avec ses héroïnes et ses héros.
Que peut l’esprit contre la pierre ? Que peut l’évanescence de la clameur assourdie face à la résistance inébranlable de la rationalité institutionnelle ? Que peut l’improvisation d’une bande de “grève-la-faim” face à l’évidence toute puissante des trois piliers de l’autorité : économique, politique, judiciaire ? Que peut l’opiniâtreté des mains nues et des ventres vides contre un pouvoir trébuchant entre la cécité obstinée et les palinodies inconvenantes…
À la septième fois les murailles tombèrent. Oh ! Jéricho !