Ranavalona III – Dernière reine de Madagascar

Jean-Claude LEGROS. Éditions Poisson Rouge.oi. Biographie. 2020 (2018). 9791090588226 (version standard) – 9791090588233 (version de luxe)

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4ème de couverture
Choisie pour régner au gré des intrigues du Palais Royal d’Antananarivo, la princesse Razafindrahety épousa le Premier ministre Rainilaiarivony et fut proclamée reine sous le nom de Ranavalona III. C’était le 22 novembre 1883, jour de son vingt-deuxième anniversaire.
Madagascar était déjà en lutte contre les forces françaises et dès 1885 la jeune reine fut contrainte d’accepter leur domination. Dix ans plus tard, la capitale est investie, le Premier ministre capitule et meurt en exil, Ranavalona est quasiment prisonnière dans son propre palais.
En 1896, Madagascar est déclarée colonie française et le général Gallieni obtient les pleins pouvoirs. Il abolit la royauté malgache et oblige la reine à démissionner. Commence alors un exil de vingt ans, d’abord à La Réunion, puis à Alger où elle meurt en 1917.
La biographie de cette reine malmenée par l’histoire s’appuie sur une riche iconographie. Dès le début de son règne des photographes ont fait son portrait et saisi quelques événements, d’autres l’ont suivie dans la vie mondaine des colonies et de la France de la « Belle Époque ».
Cet ouvrage a bénéficié d’une aide à la publication du dispositif d’aides aux entreprises culturelles de la Région Réunion.

1ère édition
Ranavalona III – Dernière reine de Madagascar. Jean-Claude LEGROS. Éditions Poisson Rouge.oi. Biographie. 2018. 9791090588134

Ranavalona III – Dernière reine de Madagascar Jean-Claude LEGROS. Poisson Rouge.oi. Biographie. 2018. 9791090588134

Zoreil chapé – L’enfer c’est les filles

Matthieu CHALANGE. Éditions Poisson Rouge.oi. Roman. 2019. 9791090588172

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Présentation de l’ouvrage
À presque trente ans, Julien Madelin est un zoreil chapé, un métropolitain qui tente d’échapper, via l’insularité, à une vie jugée morose. Mais la vie n’est guère plus facile à La Réunion. Dans son désœuvrement, il se considère comme investi (par qui, pourquoi ?) d’une mission quasi-divine : sortir les filles qu’il rencontre de leur misère affective et sexuelle. Il parcourt ainsi le sud de La Réunion comme un mec qui cherche, un putain de dragueur des plages, diront certaines. Et aussi un observateur affuté de la vie réunionnaise.

Lom-kok – L’homme-coq – Huit nouvelles bilingues

Vincent CONSTANTIN. Éditions Poisson Rouge.oi. Nouvelles. 2018. 9791090588141

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4èmede couverture
La nouvelle qui donne son titre au recueil s’inspire d’une rumeur qui a défrayé la chronique et effrayé les enfants, il y a déjà trente ans. Comme les sept autres nouvelles, elle nous emmène dans un univers halluciné, mêlant le réalisme et l’imaginaire. Des personnages harassés par la vie, ou saisis par la fatalité, y entrent en interaction avec des entités supérieures qu’ils subissent, affrontent, révèrent ou utilisent.
La nature englobe les forces surnaturelles, l’amour est bataille au gré des configurations d’étoiles. Cet univers profondément réunionnais est pétri de références religieuses et de croyances, chrétiennes, hindoues, malgaches…
Plusieurs de ces nouvelles ont été primées ou remarquées par le jury du concours littéraire Lankréol. Le texte original a été écrit en créole réunionnais, puis traduit en français par l’auteur lui-même. Pour le texte en créole, la graphie utilisée se veut conforme au dictionnaire d’Alain Armand.

Extrait de la nouvelle Lo zo dann vavang – Les os vagabonds dans le recueil Lom-kok, p. 40.
Version originale en créole : « Dopi in sèrtin tan, mi oi lo mor dann mon rèv. Zot kor lé an zosay, zot figir lé an diab, zot bous i kim, é kan zot i kri, zot kro i briy dann la nuit. Dann mon li, mi bouz in bonpé, mi kri, mi transpir. Lé si tan tèlman for mi gingn pi dor koté mon madam. Moin la koz sa èk dévinèr. Li la done amoin in priyèr pou pèr Jean, in névèn èk in tizane. Mé la dovni pli pir ankor. Bann mor i rant an bébèt, i rant an danzéré dann mon rèv. La zourné, mi mazine azot. É si mi fèrm mon zié, mi oi banna an grèn dofé dovan moin. I fatig amoin bonpé, i done lanvi suiv la tras mon papa, mon dada èk mon garson. É la vi té i fatig amoin déza. Kan mi sar rant dann simitièr, mi voudré noiy dann la tèr pou fini èk tou sa la. Dévinèr la di lé la tèr simitièr i kri dann mon rèv, lé bann zansèt i rod pou aral amoin dann péi anba. Moin la di èk li lété pétèt mon papa, mon dada èk mon garson. Li la trap in pongné la tèr simitièr. Navé la sann zansèt dédan. Aforstan antèr lo mor si lo mor, aforstan savir la tèr, lé blizé la sann gramoun i romont anlèr. Donk, li la trap in pongné la tèr, é li la larg sa dovan moin. Olèrk tonb dirèk atèr, la désand é, mèm tan, la tourn troi foi otour d’moin. Dévinèr la di : ” Lé pa out papa, out dada oubien out garson ; lé bann zansèt i vé out kor pou zofrand. »

Traduction en français : « Depuis un certain temps, je vois des morts dans mes rêves. Leurs corps sont squelettes, leurs visages sont diaboliques, leurs bouches écument, et quand ils crient, leurs crocs brillent dans la nuit. Dans mon lit, je m’agite beaucoup, je crie, je transpire. C’est tellement fort que je ne peux plus dormir aux côtés de ma femme. J’en ai parlé au devineur. Il m’a donné une prière pour père Jean, une neuvaine et une tisane. Mais mon état a empiré. Les morts entrent, diaboliques et féroces, dans mes rêves. Je pense à eux la journée et si je ferme les yeux, je les vois enragés devant moi. Ça me fatigue beaucoup et me donne envie de suivre les pas de mon papa, de mon dada et de mon fils. Quand ils ont disparu la vie me fatiguait déjà. Je vais entrer dans le cimetière et je voudrais me noyer dans la terre pour en finir. Le devineur a dit que c’est la terre du cimetière qui crie dans mes rêves, que ce sont les ancêtres qui cherchent à m’emmener dans le pays d’en bas. Je lui ai dit que c’était peut être mon papa, mon dada et mon fils. Il a pris une poignée de terre du cimetière qui contient des cendres d’ancêtres. À force d’enterrer les morts sur les morts, à force de chavirer la terre, c’est obligé que remontent les cendres des ancêtres. Donc, il a pris une poignée de terre et il l’a lâchée devant moi. Au lieu de tout de suite tomber au sol, elle est descendue en tournant trois fois autour de moi. Alors, le devineur a dit : ” ce n’est pas ton papa, ton dada ou ton fils ; ce sont les ancêtres qui veulent ton corps en offrande. »

1ère couverture